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lundi 22 février 2016

Tête à tête avec Ludovic Miserole



Aujourd'hui, dans le "Tête à tête avec l'auteur",  j'ai invité Ludovic Miserole. Son roman "Zamor, le nègre républicain" est sortie aux Editions : L'ATELIER MOSÉSU cette année. Un livre historique qui pointe le doigt sur un personnage tout en contradiction. J'ai beaucoup aimé cette lecture, j'espère que vous aussi vous tenterez cette expérience . Pour rappel mon article est ici .
Ludovic Miserole a eu la gentillesse d'accepter de répondre à mes questions. Voyons voir ce que cache cet homme ;)


Quel lecteur "jeunesse" étiez-vous ?

Je ne suis pas d’une famille de lecteurs. Cependant mes parents avaient acheté une petite encyclopédie appelée Tout l’Univers, et je passais mes vacances à lire chaque volume tout en faisant l’impasse sur tout ce qui concernait les sciences. L’antiquité me fascinait alors vers 12 ou 13 ans, j’ai emprunté au CDI du collège l’Iliade et l’Odyssée puis l’histoire de Romulus et Remus.

Pouvez-vous nous parler du livre qui vous a le plus marqué?

Le livre qui m’a le plus marqué est sans nul doute Cyrano de Bergerac. Je l’ai lu pendant que je faisais mon service militaire au sein de la police nationale. Cette poésie, l’abnégation de Cyrano… ! Mes premières larmes de lecteur ont été versées sur les pages de cette histoire sublime.

Comment en êtes-vous arrivé à l'écriture ?

En fait, ça m’a démangé très tôt. En classe de 6ème, j’avais même emprunté la machine à écrire de ma grand-mère pour écrire les premières pages de l’histoire d’un adolescent parti en Égypte à la recherche du tombeau de Cléopâtre. Je venais de voir le film avec Elizabeth Taylor et Richard Burton et ce personnage de femme forte, prête à tout pour garder son trône m’avait fasciné.


Dans quelles conditions écrivez-vous ?

Aucune en particulier. Je peux très bien écrire en écoutant de la musique (trop fort d’ailleurs parait-il) ou avoir besoin du plus grand silence. Je crois que cela dépend de la scène que je suis en train d’écrire.

Pourquoi Zamor vous a t'il touché au point d'en faire un livre ? 

J'avoue que j’adore les petits personnages de l’histoire. J’ai la terrible ambition de vouloir rendre l’histoire accessible en racontant la vie de ces oubliés de l’histoire. La raconter en entrant par les coulisses. Zamor est un personnage intéressant, car il oscille entre l’ombre et la lumière. On ne sait pas trop si on doit l’aimer ou le détester. Son ambiguïté le rend fascinant. Puis sa condition d’homme de couleur et cette volonté féroce, teintée peut-être d’un peu de naïveté, de s’affranchir de ses chaînes à cette période où tout semble possible, accessible… tout cela le rend touchant malgré tout.

Vous voyez-vous sortir de cette période, riche mais sombre, qu'est la Révolution Française? Et pourquoi pas du roman historique ?

Alors oui, je vais sortir un peu de la période révolutionnaire, mais en douceur. Je travaille sur un projet qui se déroulera sous Louis XV, autour du marquis de Sade. Puis, j’ai envie d’écrire un thriller. Cela me démange. J’ai écrit une nouvelle l’année dernière. J’attends que tout cela mûrisse.

Quel est le rôle d'un auteur pour vous?

C’est peut-être un peu présomptueux de croire que l’on puisse avoir un rôle bien précis, mais si je peux aider le lecteur à s’échapper de son quotidien en lui faisant passer un bon moment alors c’est déjà une petite victoire. Mes livres sont des voyages dans le temps. Je présente au lecteur des personnages ayant réellement existé. Je suis en quelque sorte un lien entre le défunt et le vivant, entre le témoin du passé et l’acteur du présent et de l’avenir.

Je vous offre la possibilité de rencontrer l'auteur de votre choix, lequel choisissez-vous?

Sans aucune hésitation Gosselin Lenotre. Le pape de la petite histoire. Il a ouvert la voie à des Castelot ou des de Decker. Franck Ferrand d’ailleurs lui voue également une profonde admiration.


Si vous pouviez ôter un défaut à l'humanité ..

L’égoïsme qui pour moi est sans doute le maître de tous les maux.

Quel personnage de fiction aimeriez vous être ?

Tintin, ou l’art de voyager pour enquêter. Puis j’avoue que j’aimerais présenter deux ou trois personnes à la Castafiore pour qu’elle leur casse les oreilles.

La musique ou chanson qui vous donne des frissons?

Il y en a tellement. La voix de la Callas m’émeut au plus haut point. Mais cela peut aller de « Wonderful World » de Louis Armstrong à « Streets of Philadelphia » de Springsteen ou « Smile » de Michael Jackson. Je crois que cela dépend beaucoup de mon humeur.

( me suis permise de mettre ma préférée de Maria Callas !)

Avez-vous un projet en cours que vous aimeriez partager avec nous ?

Comme je vous l’ai dit plus haut, je travaille actuellement sur un personnage ayant gravité autour du Divin Marquis, mais je n’en suis encore qu’au stade des recherches.

Un grand merci pour vos réponses, je vous laisse le mot de la fin.

Quoiqu’il arrive, la vie est belle. Chaque jour est un cadeau.

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