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lundi 14 mars 2016

La faux soyeuse - Eric Maravelias



Ma "touche" perso:

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Mon score:
  • Originalité
  • Facilité de lecture
  • Charge émotionnelle
  • Dépaysement
  • Addictif
  • Instructif
  • Absence de longueur
  • Humour
  • Crédibilité
  • Coup de cœur


Quatrième de couverture:


La Faux Soyeuse est un roman noir, pas de doute. Très noir. Suivant la définition d’Aurélien Masson, le directeur de la mythique série noire, un roman noir se doit de respecter au moins trois critères. Un milieu, avec son langage et ses codes, des personnages vivants et attachants, et une intrigue.
Pour le milieu, avec La Faux, on a la tête dans le sac. On est en banlieue, près de Paris, et au fil des 253 pages, le lecteur traverse deux décennies. La folie des années 80, les vols, les braquages, la belle vie, l’amour, et l’arrivée en masse de la dope dans les quartiers, la glissade et la chute irréversible de Franck, le héros, triste héros, racaille toxicomane au cœur tendre. C’est une odyssée, poignante et pathétique, dure et sans pitié. Pas de rédemption. Pas de pardon. Mais c’est aussi poétique et tendre, parce que ce sont des hommes et des femmes, comme vous, avec un cœur qui bat. Mais trop vite. Trop fort.
Puis les années 90 et les ravages du Sida, la déchéance, la maladie, la mort.
J’ai voulu, avec La Faux Soyeuse, porter un témoignage sur ce que fut ma vie. Ne vous y trompez pas, c’est un roman. Franck n’est pas moi et je ne suis pas lui. Mais ce qu’il a vécu, je l’ai vécu, moi aussi. En grande partie. C’est un roman qui s’adresse à tous, de tous âges et de toutes conditions. C’est ce qui se passe aux pieds de vos immeubles. C’est ce qui s’y est passé, en tout cas. Dans toute sa cruauté. Vous en avez entendu parler, mais jamais vous ne pénétrerez ce monde mieux qu’avec La Faux Soyeuse. Et sans danger pour vous, sinon celui d’être hantés par ces hommes et ces femmes.
Vous allez les aimer. Malgré tout. Malgré leurs vices et leur laideur. Malgré leur langage et leurs esprits tordus. C’est ce que je veux. C’était mes potos. Nous étions des enfants.
Les personnages : Ils sont là, et ils vous balancent ce qu’ils sont au visage, sans honte. Le bon comme le mauvais. Et leur folie vous capture. Leurs démons vous pénètrent.
L’intrigue : Elle est simple, affreusement simple, horriblement simple. Pathétiquement simple. Mais elle est l’enchaînement, le destin, qui vous prend et vous pousse irrémédiablement vers la fosse. De violences en cris, en trahisons. D’amertume en amertume, il vous entraîne dans le chaos, sans répit.
Dans ce roman, pour ce qui est du style, j’avais comme une obsession. Unir E.Bunker et J.Lee Burke. Mes deux auteurs fétiches depuis toujours. Le style au scalpel de la rue, son langage cru, direct, et la poésie de Burke dans les descriptions de l’environnement. C’était presque inconscient, au début, et puis cette évidence m’a sauté aux yeux. C’est comme ça que je voulais écrire. C’est comme ça que j’écrivais déjà. J’ai travaillé dans ce sens.

10 commentaires:

  1. Un livre dur mais magnifiquement écrit. Je suis contente qu'il t'ait plu ;)

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  2. Un des livres qui m'a secouée .une grosse claque littéraire

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  3. Réponses
    1. Il vaut vraiment le coup ! Tu n'auras plus le même regard sur les toxicos, la drogue.....Un roman qui tourne et retourne encore longtemps après l'avoir fermé.

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  4. Je n'ai pas ressenti du tout la même chose que vous car je suis quelqu un qui a vécu avec l auteur ces histoires la Éric est un ami donc je ne peux ressentir les même choses qu' un "novice"mais une chose est certaine Éric a très chien raconté ce que nous avons vécus au quotidien lui,moi,titi(qui est mort),beaucoup sont morts.dieu les gardes.

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  6. Je n'ai pas ressenti du tout la même chose que vous car je suis quelqu un qui a vécu avec l auteur ces histoires la Éric est un ami donc je ne peux ressentir les même choses qu' un "novice"mais une chose est certaine Éric a très chien raconté ce que nous avons vécus au quotidien lui,moi,titi(qui est mort),beaucoup sont morts.dieu les gardes.

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